e galère !", lance Jean-Marie Le Pen lorsqu'on lui demande où il en est dans le recueil des promesses de parrainage pour sa candidature à l'élection présidentielle. "J'ai beaucoup de mal à les réunir mais tout le monde a beaucoup de mal", précise-t-il, en ajoutant qu'il reste toutefois optimiste sur le résultat final.
Lundi 22 janvier, Louis Aliot, le secrétaire général du Front national (FN), a mis en place une cellule de crise "recherche de parrainages" près de son bureau. Elle comprend une demi-douzaine de personnes qui centralisent les promesses et coordonnent les actions sur le terrain.
Jeudi 25 janvier dans l'après midi, deux assistantes assuraient une permanence téléphonique. Leur rôle ? Relancer les secrétaires départementaux et faire la liaison avec les "collecteurs" envoyés en renfort sur le terrain.
Le président du FN affirme avoir, à ce jour, "plus de 400 promesses". Son objectif est d'atteindre 600 promesses. En fait, seules 500 sont requises pour valider une candidature mais l'expérience de 2002 pousse celui-ci à la prudence.
S'APPUYER SUR L'APPAREIL
Il y a cinq ans, en effet, plus de 200 élus étaient revenus sur leur promesse lorsqu'il avait fallu les transformer en parrainages définitifs. Ce n'est qu'au prix d'une mobilisation générale de l'appareil, y compris de Jean-Marie Le Pen et de son épouse, que le président du FN avait pu se présenter à l'élection présidentielle.
Contrairement à 2002, le choix de 2007 a été de s'appuyer uniquement sur l'appareil et non sur des "démarcheurs sympathisants", jugés moins fiables.
"Pour le moment, les déclarations de (M.) Sarkozy au Monde (Le Monde du 23 janvier) selon lesquelles il serait "souhaitable" que Le Pen puisse se présenter à la présidentielle n'ont pas beaucoup d'effet, mais peut-être est-ce trop tôt", ironise M. Aliot qui menace : "Si M. Le Pen était empêché, il est bien évident que les électeurs du FN s'en prendraient aux élus de droite. Après la présidentielle, il y aura les législatives puis les cantonales."
"Ce sera difficile de croire que des consignes n'ont pas été données si dans certains départements nous ne parvenons pas à obtenir des parrainages", insiste-t-il.
source : Le Monde.fr