Le Medef organise cette semaine son université d’été. L’organisation patronale a invité les principaux candidats, virtuels ou déclarés, à l’élection présidentielle. Sauf un. Sauf celui qui arriva en deuxième position lors du dernier scrutin : Jean-Marie Le Pen. Telle est la conception de la démocratie que l’on a au Medef, aujourd’hui dirigé par la présidente d’un institut de sondage…
Le magazine du ” Medef en Ile-de-France “, dans son numéro de juillet, mettait en avant l’objectif d’intégrer dans les entreprises de la région ” 3000 Franciliens peu ou pas qualifiés “, ” dans l’année qui vient “. La couverture du magazine était consacrée à cet objectif, avec le slogan : ” Pas de jeunes sans métier, pas de métier sans jeunes “.
Cela était illustré par une photographie, pleine page, de ” jeunes ” censés représenter l’ensemble des postulants ” peu ou pas qualifiés ” à un emploi francilien. Ils sont quatre. Il y a un homme noir (semble-t-il d’origine indienne, ce qui fait plutôt penser aux informaticiens chers à Sarkozy qu’à un non diplômé), une femme noire, une femme jaune, une femme blanche.
Trois femmes pour un homme : la sacrosainte parité n’est pas respectée. Ou plutôt, c’est la parité à la sauce de la discrimination positive : il faut favoriser les femmes. Mais surtout, on constate que le souci de la ” diversité ethnique “, de la promotion des ” minorités visibles “, etc., conduit à nous montrer un panel de jeunes Franciliens où les blancs ne représentent plus qu’un quart de la population… Les minorités deviennent majoritaires. Telle est la société française qu’on veut nous imposer.
Il y a une autre anomalie, que l’on ne discerne qu’après coup. Elle est pourtant majeure. Parmi ces quatre jeunes censés représenter les Franciliens peu ou pas diplômés, il n’y a pas un seul Maghrébin.
Or il est évident qu’il y a en Ile-de-France beaucoup plus de jeunes Maghrébins que de jeunes Asiatiques. Ainsi cette affiche du Medef, qui se veut très politiquement correcte, est-elle ouvertement anti-arabe. Pour quelle(s) raison(s) ? Sans doute vaut-il mieux ne pas s’aventurer à chercher les réponses.
On constatera qu’aucune organisation antiraciste ne s’est émue de cette authentique discrimination. Ni le MRAP, ni la LICRA, ni SOS Racisme, ni la Ligue des droits de l’homme, n’ont même eu l’idée de demander au président du Medef Ile-de-France, Didier Duran, pourquoi les Maghrébins étaient ” visiblement ” exclus de l’objectif patronal. Si Jean-Marie Le Pen avait été invité à l’université d’été du Medef, il aurait certainement posé la question. Et cela, c’est une raison de ne pas l’inviter…
Source: http://www.national-hebdo.com