Appel du Parti populiste à soutenir JM Le Pen à la présidentielle ? Un devoir pour tous les vrais nationaux !
Christian Perez (Président) et Franck Timmermans (Porte parole) répondent aux questions de Sandrine Martin.
Sandrine Martin: Pourquoi le Parti populiste appelle t-il à soutenir et à voter Jean-Marie Le Pen pour l’élection présidentielle de 2007.
Franck Timmermans : Pour une raison politique à la fois simple, cruciale et prioritaire, parce que le candidat du Front national est le seul capable de porter au plus haut les scores du camp national et parce que nous partageons avec lui l’essentiel de nos préoccupations et des solutions souhaitables pour notre Pays. J’ajouterai que c’est à l’évidence le seul candidat opposé au projet délirant de Constitution européenne susceptible d’accéder au second tour. Tous les autres, partisans du OUI, tant à gauche qu’à droite, seront en dessous de la barre des 10%. Or, Monsieur Barroso, Président de la Commission européenne, ne souhaiterait qu’une chose : que les deux candidats qualifiés pour le second tour soient tous les deux des partisans du OUI, et ce, afin de marginaliser ceux du NON et préparer tranquillement le vote de son projet devant un parlement français totalement acquis. Ce serait là un déni de démocratie, au mépris de la volonté de 54% des électeurs !
Il faut, au contraire, renforcer le camp des NON pour maintenir la pression.
Christian Perez : Nous soutenons Le Pen en toute liberté, nonobstant quelques divergences mineures, car l’urgence et la situation dramatique dans laquelle se débat la France exige que toutes les forces du camp national se réunissent autour du plus grand dénominateur commun. Pour la première fois, nous appelons à voter « utile » pour notre camp, habituellement cantonné dans le rôle d’outsider. C’est le signe d’une formidable progression de nos idées dans l’opinion. Quand on commence à parler de vote utile en faveur d’une formation politique, c’est que la prise de pouvoir ne fait plus partie du domaine utopique. Les idées nationales défendues par ce candidat, qui a déjà été au second tour en 2002, constituent de plus en plus chaque jour une alternative réelle et sérieuse. Il suffit de faire le constat du délabrement de notre Pays sur tous les plans, économique, politique, moral, fiscal, éducatif, identitaire, etc, pour s’en persuader. Gauche et droite sont de plus en plus disqualifiées aux yeux des Français, leurs bilans, leurs scandales et leurs divisions les ont enfoncées.
Sandrine Martin: Mais justement, le fait d’avoir été battu en 2002 très largement par Chirac ne risque t-il pas de dévaloriser cette notion de « vote utile » en faveur de Le Pen ? Certains pourraient arguer de l’inutilité de la démarche compte tenu de l’écart des voix ?
Christian Perez : Certes, mais en réagissant ainsi, on perdrait tout le capital politique et électoral constitué en trente ans de combat par tous les militants nationaux. Ce serait une grave erreur d’analyse : Le Pen a plus de chance de voir son score désormais progresser, grâce aux acquis du scrutin précédent, que Villiers, Fabius, Chevènement ou Dupont Aignan n’ont de chance d’atteindre les 15% avant 2012 !. En politique électorale, on ne prête aussi sa voix qu’aux « riches », c’est-à-dire les grands candidats confirmés. Là réside aussi la notion de vote utile. Et puis, les 5 525 032 électeurs qui ont voté pour Le PEN en 2002 ont-ils une raison valable de le regretter aujourd’hui ?
Les choses vont-elles mieux dans le Pays ? Son vainqueur d’alors, Jacques Chirac, a-t-il entraîné la France vers le redressement ? Sarkozy a-t-il jugulé l’insécurité, en dehors des routes ? Villepin a-t-il moralisé la vie publique ? La Gauche a-t-elle un programme lucide, économe et cohérent ? Le candidat du FN s’est-il trompé dans ses avertissements depuis qu’il les martèle à l’Opinion? Evidemment non, les Français dans leur grande majorité le savent.
Franck Timmermans : Et puis, ce serait en quelque sorte entériner l’élection de 2002 comme un échec du camp national, ce qui est totalement erroné. On ne peut à la fois être enthousiasmé par le score réalisé au premier tour par Le Pen (que peu de gens, à part lui, avait pronostiqué) et être déçu par son score du 2 e tour. A moins d’être immature en politique, il faut tout de même inscrire cette élection dans le cadre d’une nouvelle étape vers le Pouvoir, car la prise de celui-ci par les voies électorales ne se fait pas en une mandature, surtout quand on a contre soi le « front républicain ». Je dirais que le scrutin de 2002 a permis aux électeurs de se familiariser avec la perspective d’une victoire du FN, un jour ou l’autre, et c’est déjà un énorme tabou en moins à exorciser ! Maintenant, il faut faire la démonstration de notre capacité à prendre les rênes, il faut rendre crédibles les équipes du camp national, car les électeurs attendent aussi cela avant de se prononcer. Nous sommes dans la phase terminale du vote protestataire (qui était déjà heureusement très fidélisé), nous sommes entrés dans la seconde phase, celle du vote volontaire et de confiance massive, ultime limite avant la consécration, c’est-à-dire la possible accession au Pouvoir.
Sandrine Martin: Certains préfèrent miser sur le MPF et Villiers pour, disent-ils, préparer l’avenir. D’autres cultivent leur rancœur à l’égard de Le Pen à cause de la scission. En quoi votre choix est-il le meilleur ?
Christian Perez : Nous aurions pu avoir le même réflexe si deux conditions avaient été remplies. Pour préparer l’avenir, encore faut-il que le temps suffisant nous soit accordé et que la France ne soit pas dans une situation d’une précarité alarmante. Ce n’est pas le cas et la sécurité exige d’appuyer celui qui possède les meilleurs atouts : la notoriété, le patrimoine électoral, la fidélité aux principes fondateurs (dont celui de la Préférence nationale), la popularité et donc la capacité la plus grande à rassembler. Sans oublier la sagesse de l’expérience, que l’âge du candidat lui confère aujourd’hui, ce qui tranche avec l’image médiatique du « croquemitaine » d’antan ! Et puis, encore faudrait-il que le Président du MPF soit sincère, ce qui n’est évidemment pas le cas. Nous avons donc toutes les raisons de mettre solennellement en garde nos amis devant ce qui est, ni plus ni moins, qu’une OPA agressive manipulée par l’UMP. Nous avions posé 13 questions à Philippe de Villiers en septembre 2005, auxquelles il n’a pas jugé bon de répondre. Qu’importe, les réponses nous ont été apportées par son comportement et celui de son entourage. Nous avons connu, malheureusement, d’autres start up politiciennes de ce genre et nous savons que ce n’est qu’un feu de paille destiné à détourner les naïfs. Quant à la scission, son ressassement est contraire aux urgences militantes d’aujourd’hui.
Franck Timmermans : Si De Villiers avait vraiment voulu préparer l’avenir, il aurait accepté immédiatement les propositions du candidat du FN de constituer l’Union des Patriotes.
Il aurait su mettre son orgueil de candidat de côté au profit d’un investissement autrement plus avantageux pour lui dans l’avenir. Son ralliement aurait crée une certaine dynamique et les législatives seraient devenues un enjeu encore plus important. Son refus méprisant prouve son insincérité, et surtout le fait qu’il est téléguidé par d’autres forces hostiles au camp national.
Le plus triste est de voir des camarades ralliés à cette entreprise de division, soit par haine primaire du FN, soit par calcul en lorgnant lamentablement vers les élections régionales.
Nous avons quitté le MNR quand il est apparu que le FN avait clairement gagné le duel électoral mené depuis 1999 et que toute prolongation devenait suicidaire pour notre camp. Mais nous l’avons aussi et surtout quitté quand ses accointances avec l’UMP sont devenues évidentes. Il n’y avait plus d’espace, sauf pour une entreprise de mercenarisation. Vous vous doutez bien que ce que nous avons gâché avec le MNR ne va pas à nouveau être sacrifié avec le MPF ! C’est exactement le même scénario et j’ai déjà vu ce très mauvais film, merci ! C’est pourquoi, nous souhaitons que cette Union des Patriotes soient étendue à toutes les autres composantes du Camp national, mouvements identitaires, associations régionales, presse amie, personnalités, cercles anti-fiscalistes, souverainistes etc…Elle n’en sera que beaucoup plus représentative, militante, fiable et légitime pour soutenir notre candidat commun.
Sandrine Martin: Pourtant, le MNR est, lui aussi, tenté de soutenir désormais Le Pen sous certaines conditions ?
Franck Timmermans : Cela n’est pas notre problème. La cause nationale que nous défendons nous a appris à accepter tous les soutiens, mais aussi à nous refuser de revendiquer quoi que ce soit avant la bataille dans des négociations d’épicerie sordides. Si l’engagement est vraiment sincère, le travail est immédiat et sans conditions préalables. Le sens de l’intérêt commun doit être prioritaire. Nous ne sommes, nous, ni les mercenaires ni les supplétifs de personne ; nous sommes des militants nationaux indépendants, libres, vigilants et lucides.
Et j’ajouterai que nous ne cherchons, au travers de cette alliance, à manipuler personne pour tirer la couverture à nous. Nous nous battons pour des idées, pas pour une « carrière ».
Sandrine Martin: Il y a tout de même eu des contacts entre vous et le FN ? Pourquoi ne pas tout bonnement y ré adhérer ? Ne serait-ce pas plus simple ?
Christian Perez : Nous avons eu le plaisir de rencontrer Jean-Marie Le Pen à deux reprises et dans un climat de confiance total. La réconciliation est maintenant un fait, le PARTI POPULISTE soutiendra le FN dans la grande bataille de 2007 .
Les conséquences de la scission d’il y a 8 ans doivent s’estomper dans le temps. C’est le travail pour une cause supérieure commune qui permet la cicatrisation accélérée des plaies de la division passée. Mais il faut se garder de toute précipitation ; il ne s’agit pas pour nous de retourner au FRONT NATIONAL ou d’en préparer le projet, ce serait une erreur.
En effet, cela pourrait provoquer des craintes infondées, des rivalités locales et des aigreurs.
Nous ne prétendons pas jouer sur un pied d’égalité avec le FN, nous allons simplement travailler à ses côtés, loyalement et en complémentarité. Le but à atteindre est simple, c’est la victoire de nos idées, dont on voit bien que, depuis le 21 avril 2002, le référendum sur la Constitution Européenne , les révoltes des banlieues, la dette insensée sous laquelle la France croule et la malhonnêteté et l’incompétence érigées en principe de fonctionnement politique, toutes les conditions politiques économiques et sociales sont requises, cette fois, pour que les présidentielles et législatives de 2007 soient un nouveau tsunami politique. D’autant plus que Le Pen a gagné en crédibilité et en image de sérénité auprès de l’Opinion. Et il reste, pour elle et les électeurs, le meilleur repère. Nous avons notre spécificité, celle d’un allié à part entière au sein de l’Union des Patriotes. Nous avons donc un rôle à jouer : donner l’occasion de reprendre le combat à tous ceux qui ne peuvent ou ne veulent pas retourner au FN. Le temps presse, il nous reste moins d’un an pour réussir dans ce nouveau partenariat.
Franck Timmermans : Nous avons incontestablement perdu 8 ans, entraînés que nous étions dans un désastre pourtant prévisible. Pour autant, nous précipiter dans les bras du FN serait inconsidéré car il existe tout de même des différences. Le FN est, de l’avis même de ses dirigeants, un Mouvement modéré sur bien des sujets, et nous avons une approche plus ferme sur certains d’entre eux. Cela dit, je préfère une alliance, avec des différences avérées et respectées par un FN indépendant, qu’un marché de dupes avec un MPF d’apparence dure et aboyeuse mais dont la laisse est tenue par Sarkozy.
Sandrine Martin: Que comptez vous faire pour sensibiliser les nationaux qui doutent encore ?
Christian Perez : Nous lançons donc un appel solennel à tous les nationaux pour qu’ils ne se trompent pas de combat. S’ils rejoignent De Villiers, ils participeront à l’émiettement de certaines voix qui pourraient faire la différence pour l’accès au second tour. Il est évident que le Camp national va amplifier ses précédents scores et que l’électorat référendaire des partisans du NON se reconnaîtra plus aisément dans le message populiste du candidat du FN.
Ne pas prendre en compte cette donnée, c’est objectivement faire le jeu de Barroso.
Nous appelons tous les anciens militants à cesser l’attentisme parce qu’il n’existe pas de trêve en politique, dès lors que l’ennemi ne désarme pas. Il n’y a pas d’intermittence du militantisme quand le Pays est en danger : Madame Royal et Sarkozy s’entendent sur trop de projets communs tels que le droit de vote aux immigrés, le OUI à la Constitution européenne, la discrimination positive, l’intégration de l’islamisme, la syndicratie, le fiscalisme etc…
Nous demandons aux nationaux de faire abstraction des divisions passées et des divergences mineures dont notre électorat se fiche complètement !
Si le candidat national n’avait pas ses 500 signatures, ce serait la victoire du Système et de Bruxelles, et aussi un désastre durable pour notre camp, donc pour la France.
En 2002, il a eu ses signatures in extremis et a réussi à coiffer la Gauche sur le poteau.
En 2007, tout peut arriver ! La situation de la France peut précipiter les évènements et le plus grave serait pour nous d’être absents à un possible rendez-vous historique.
Nous avons déjà perdu 8 ans ; faites en sorte, à nos côtés, que nous ne perdions pas davantage.
Et laissons aux autres le qualificatif mérité de « Droite la plus bête du monde » !
Source : novopress info
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