Invitée sur Europe I, Marine Le Pen, vice-présidente du FN, n'a pas explicitement dit si le parti d'extrême droite engagerait une politique d'abandon de la monnaie unique en cas d'élection de son père à la présidence de la République en 2007.
"On va d'abord demander à l'Union européenne de changer ses politiques. On va lui demander de mettre en place réellement des protections douanières aux frontières de l'Europe. (...) On va lui demander de cesser sa politique en matière d'immigration. On va lui demander de cesser de s'immiscer dans les domaines qui concernent les Français", a lancé Marine Le Pen.
"(...) Si au bout de six mois l'Europe veut continuer à aller dans le mur, nous n'accepterons pas que la France s'y écrase avec elle. Cela veut dire que nous récupérerons au moins la maîtrise de ce qu'a la Grande-Bretagne, de nos frontières et de nous outils budgétaires. On va récupérer la maîtrise de notre politique monétaire et budgétaire", a-t-elle ajouté.
La Grande-Bretagne, le Danemark et la Suède ont choisi de ne pas faire partie de la zone euro au moment où l'Europe des Quinze a adopté une monnaie commune le 1er janvier 2002.
Dans son programme économique, détaillé dimanche lors de la convention présidentielle du FN près de Paris, Jean-Marie Le Pen a évoqué, sans le dire, la sortie de l'euro. "Nous devons retrouver la liberté d'user de nos instruments de politique économique et monétaire, qui seuls peuvent permettre d'agir sur l'emploi et les délocalisations", a-t-il déclaré.
Source : l'express.fr