Sur les retraites:
Je crois qu’il y a un principe très clair en ce domaine, il faut revenir au principe de liberté. […] Le principe de liberté consiste à dire que ceux qui veulent travailler plus longtemps, parce que c’est leur intérêt, ceux qui veulent même travailler jusqu’à 70 ou 75 ans ont le droit de le faire, ils auront évidemment une bien meilleure retraite. Il y a aussi des personnes qui préfèreront prendre leur retraite à 55 ans, il est normal qu’ils aient une retraite inférieure.
Sur les syndicats:
Nous instaurerons la liberté syndicale […] Entre temps, nous aurons permis à de syndicats qui ne sont pas “représentatifs” d’émerger. Parce qu’aujourd’hui il y a un choix syndical qui, là encore, est coercitif ; on n’a pas le droit de se tourner vers des syndicats qui ne sont pas “représentatifs” alors que les syndicats dits “représentatifs” ne représentent plus personne.
Sur la fiscalité:
La priorité c’est de faire cesser en France l’existence d’un système fiscal qui est confiscatoire. […] Nous ne sommes pas uniquement dans un état d’esprit de redistribution, on est pas là pour mettre des pansements sur des jambes de bois parce ce que c’est déjà ce qui est fait. Nous sommes un pays qui a le plus d’imposition, qui redistribue le plus, or il y a de plus en plus de pauvres. C’est donc premièrement que ça ne marche pas et, deuxièmement, où va l’argent? Et c’est la priorité: où va l’argent? [Il faut] un audit généralisé sur ce qui est fait de l’argent des contribuables. Concrètement, nous proposons une modification radicale de la fiscalité. Nous proposons 4 tranches pour l’impôt sur le revenu, zéro pour ceux qui sont les plus modestes, puis 10, 15 et 20. Nous proposons d’appliquer le même taux pour l’impôt sur les successions: 0, 10, 15 et 20. […] Il faut arrêter de transformer ce pays en pays que l’on cherche à fuire. Nous ne sommes pas dans un état d’esprit de redistribution mais de création, de créations d’emploi. En l’occurence, nous pensons que nos propositions fiscales sont susceptibles de recréer un investissement dans notre pays, de relocaliser l’activité économique alors qu’aujourd’hui elle se délocalise. […] Moi, je ne veux pas redistribuer à des pauvres, je veux que les pauvres deviennent aisés!
Il faut avouer que ça un peu plus de gueule que “l’ordre en mouvement”, “l’ordre juste”, l’apologie de la justice chinoise, la discrimination positive, la “bravitude” ou les “jurys populaires”… Après la “lepénisation des esprits”, la libéralisation du lepénisme? Même pas! le Front National avait déjà une référence libérale, et de taille:
En 1981, l’administration Reagan a réussi à le faire : la baisse massive des prélèvements (10 % par an sur l’impôt sur le revenu pendant trois ans), jointe à une baisse drastique des dépenses publiques civiles (-130,6 milliards de dollars au cours des années fiscales 1981-1984) ont alimenté une période de prospérité sans précédent : jointe à d’autres mesures, cette politique permit le passage du taux d’inflation de 9 % en 1980 à 3,5 % en 1984, la chute du taux de chômage de 9,7 % en 1982 à 5 % en 1988. Pendant les deux législatures de Ronald Reagan, l’économie américaine a créé 16 millions d’emplois et l’Amérique a réalisé en valeur absolue une performance remarquable, en assurant, entre 1980 et 1988, un taux de croissance moyen de 3,4 % en volume. De quoi nous faire rêver… (source)