amarine

VIP-Blog de amarine

amarine
VIP Board
Blog express
Messages audio
Video Blog
Flux RSS

624 articles publiés
33 commentaires postés
1 visiteur aujourd'hui
Créé le : 03/08/2006 16:39
Modifié : 17/01/2012 21:22

(0 ans)
Origine :
Contact
Favori
Faire connaître ce blog
Newsletter de ce blog

 Septembre  2025 
Lun Mar Mer Jeu Ven Sam Dim
01020304050607
08091011121314
15161718192021
22232425262728
29300102030405


| Accueil | Créer un blog | Accès membres | Tous les blogs | Meetic 3 jours gratuit | Meetic Affinity 3 jours gratuit | Rainbow's Lips | Badoo |

[ multimédias ] [ Marine Le Pen ] [ Jean-Marie Le Pen ] [ Sujets divers ] [ Mes reflexions ] [ Les communiqués ] [ citations ]

Quelle position pour Le Pen en 2007 ?

06/12/2006 21:52




Les instituts de sondages le donnent plus haut qu'en 2002 à la même époque. Et, dans l'entourage de Le Pen, la tentation de réorienter sa stratégie politique vers la gauche et l'électorat populaire existe. Mais le président du Front national ira-t-il jusqu'au bout de cette stratégie ?


21 avril 2002 au soir. Jean-Marie Le Pen accède au second tour de l'élection présidentielle, à la surprise des médias et du personnel politique. Jean-Claude Martinez, proche conseiller du président du Front national, lui rédige alors les grandes lignes de son intervention télévisée. Devant les caméras de télévision, Jean-Marie Le Pen proclame :
« N'ayez pas peur de rêver, vous les petits, les sans-grade, les exclus. Ne vous laissez pas enfermer dans les vieilles divisions de la gauche et de la droite. Vous, qui avez supporté depuis 20 ans toutes les erreurs et les malversations des politiciens. Vous, les mineurs, les métallos, les ouvrières et les ouvriers de toutes ces industries ruinées par l'euro-mondialisme de Maastricht. Vous, les agriculteurs aux retraites de misère et acculés à la ruine et à la disparition. Vous, qui êtes les premières victimes de l'insécurité, dans les banlieues, les villes et les villages. »

Il poursuit :
« J'appelle les Françaises et les Français, quelles que soient leur race, leur religion ou leur condition sociale, à rallier à cette chance historique de redressement national. ».

Jean-Claude Martinez le défend déjà en 2002 : l'espace politique de son patron est à gauche, les catégories populaires ayant déserté pour une bonne part le vote socialiste et communiste. Contre l'essentiel des proches et conseillers de Le Pen, il préconise de s'adresser prioritairement aux laissés pour compte de la mondialisation libérale. Entendu au soir du premier tour, ce conseil sera pourtant abandonné par Le Pen entre les deux tours, rattrapé par les tropismes traditionnels du Front national (immigration, insécurité, etc.).

Mais la situation politique a évolué. Depuis 2002, bien des choses se sont passées. L'appareil du FN a pu mesurer l'importance du vote frontiste dans d'anciennes régions industrielles ou communistes comme le Nord-Pas de Calais ou le Sud-Est. Et le 29 mai 2005, Le Pen a fait partie d'une majorité politique pour la première fois de sa carrière au sein du Front national : celle du non au référendum sur le traité constitutionnel européen. Les candidats à l'élection présidentielle des deux principales formations politiques, Ségolène Royal et Nicolas Sarkozy, ont tous deux été de fervents partisans du oui. Dans cette hypothèse, une part significative des 54% des électeurs du 29 mai pourrait ainsi vouloir faire « turbuler » à nouveau le système le 22 avril 2007, le jour du premier tour de l'élection présidentielle.

L'exemple de Chavez
Depuis la première guerre du Golfe à laquelle il s'était opposé, Jean-Marie Le Pen a envoyé des signaux aux icônes de la gauche dans le monde. Après 2002, des contacts sérieux ont été pris par Jean-Claude Martinez afin de lui faire rencontrer le symbole de l'« anti-impérialisme », Fidel Castro. Accueilli favorablement par le président cubain d'après Martinez, l'initiative aurait capoté du fait de l'opposition des anticommunistes du Front, au premier rang desquels Bernard Antony, qui a quitté la direction du FN depuis. Il a également signé un article favorable au président vénézuelien Hugo Chavez dans National Hebdo, l'organe de presse du Front national. Chavez exerce un puissant effet de fascination sur des publics très divers, des milieux marxistes à ceux de la droite nationale antiaméricaine. Il est regardé avec attention pour sa capacité à avoir fait voler en éclat les anciennes alliances politiques au Vénézuela, balayant la gauche et la droite dites « classiques ». Un modèle que Martinez reformule en un slogan politique : le « Front Alternational ».

Premiers signaux
Le discours de Le Pen à Valmy le 20 septembre 2006, rédigé par Alain Soral, l'essayiste qui a annoncé son ralliement au candidat du Front national et qui est devenu l'un des conseillers du président du FN, a surpris les observateurs du parti. Fin du droit du sang, préférence du droit du sol, défense de l'assimilation contre le communautarisme, acceptation des « Français issus de l'immigration » : le discours fleurait davantage la gauche républicaine que l'ancien langage frontiste.
Citons Jean-Marie Le Pen dans le texte :
« Oui tous, non pas Français de souche ou de papier mais Français de cœur et d'esprit, nous pouvons constituer demain, dans un grand élan d'union nationale, cette armée hétéroclite des soldats de Valmy rassemblée autour d'une même idée - de cette France, qui est d'abord une idée - celle de la République, une et indivisible, fière de son histoire et assimilatrice, respectueuse de la liberté et soucieuse des humbles, et plus que tout éprise de justice et d'égalité , celle de la République, selon notre Constitution : Laïque, Démocratique et Sociale. »


Que décidera Le Pen et son premier cercle ?
Jean-Marie Le Pen privilégiera-t-il une stratégie « de second tour » comme le préconise Jean-Claude Martinez, qui a publié en début d'année A tous les Français qui ont déjà voté une fois Le Pen (Editions du Monde) ? C'est la stratégie que défend aussi Alain Soral, qui affirme que « beaucoup d'intellectuels, artistes, entrepreneurs avouent déjà en privé qu'ils vont voter Le Pen ».
Mais les pesanteurs idéologiques du Front national ne neutraliseront-elles pas les vélléités de ces conseillers de l'ombre d'infléchir la ligne de Jean-Marie Le Pen ? Soral prétend pour sa part que Le Pen est « convaincu » de la nécessité de se repositionner.
Du côté des candidats Nicolas Sarkozy, Ségolène Royal et François Bayrou, rien ne semble indiquer, pour le moment, la construction d'une stratégie qui serait suceptible de concurrencer Jean-Marie Le Pen, s'il optait pour un positionnement « à gauche ».

Ces médias qui ne lui sont pas défavorables
On parle beaucoup des invitations plus régulières du président du Front national dans les grands médias (Ripostes, RMC, etc.). Mais Jean-Marie Le Pen peut aussi compter sur le retour du magazine Le Choc du mois, classé dans la « droite nationale », qui avait dû cesser de paraître en 1993 après une série de condamnations judiciaires. Relancé en avril 2006, le magazine a déjà publié six numéros et accueilli de nombreuses personnalités : Dieudonné, Denis Tillinac, Philippe de Saint-Robert, Dominique Jamet, Charles Saint-Prot, Jean Sévillia, le père Michel Lelong, Sylvain Attal, Dominique Jamet, Michel Maffesoli, Jürgen Elsässer, etc. Interrogé par Marianne2007.info, son rédacteur en chef Bruno Larebière ambitionne de réunir « people et intellos ». Son casting rappelle un peu celui de feu l'émission « Tout le monde en parle » de Thierry Ardisson. Bruno Larebière déclare ne pas vouloir « jouer les rabatteurs pour Le Pen » et affirme n'avoir « aucun lien organique ou capitalistique avec le Front national ». Il faut noter que c'est dans Le Choc du mois que Dieudonné avait fait les premiers pas en direction de Jean-Marie Le Pen.
Sur Internet, le site Novopress et ses déclinaisons régionales ont réussi à atteindre un lectorat important. A l'inverse du site France-echos qui lorgne parfois du côté de Philippe de Villiers par anti-islamisme, les rédacteurs de Novopress voient d'un bon oeil Le Pen en 2007.
Le site Salut Public travaille quant à lui à la mise en acceptation idéologique des passerelles entre républicains de gauche et lepénistes.
Enfin, les partisans de Dieudonné donnent la parole à Jean-Marie Le Pen sur leur site labanlieuesexprime.org comme sur cet entretien-vidéo.

Source : Marianne2007






Le Pen conteste le rapport gouvernemental sur l'immigration

06/12/2006 21:37



Le Pen conteste le rapport gouvernemental sur l’immigration

  
Le président du Front national, Jean-Marie Le Pen, a contesté mardi le rapport gouvernemental qui montre une légère baisse de l’immigration régulière en France en 2005, le qualifiant de " mensonge permanent".

"L’immigration régulière est une goutte d’eau dans l’océan de l’immigration clandestine. Une stabilisation de ces entrées ne change rien au torrent migratoire", a-t-il réagi dans un communiqué après la publication du rapport officiel. "Au moment même où la Chambre régionale des comptes montre que le Samu social de Paris est dans une situation catastrophique à cause de l’afflux de clandestins, tenter de faire croire aux Français que l’immigration est stabilisée relève de la provocation ", a-t-il dit.






Bayrou-le Pen , même combat ?

06/12/2006 21:29



Source : un rédacteur d'agoravox.

Peut-on trouver plus antinomiques que François Bayrou et Jean-Marie Le Pen, le premier issu d’une démocratie chrétienne pro-européenne chantre de la modération, tandis que l’autre puise ses racines dans un poujadisme nationaliste, fruit de la guerre d’Algérie? Les deux émissions RIPOSTES consacrées aux protagonistes, qui suivent le débat organisé récemment sur France2 et la déclaration de candidature de François Bayrou, nous éclairent sur cet improbable rapprochement.

Les hommes

François Bayrou et Jean-Marie Le Pen ont tous deux été profondément marqués par leur jeunesse.

Né en 1928, de condition modeste, J.-M. Le Pen explique très bien l’impact qu’a eu sur lui et sur son idéologie l’enseignement reçu à l’époque, fondé sur un patriotisme exacerbé issu de l’après Première Guerre mondiale. Très importante aussi, la mort d’un père, marin-pêcheur, pendant la Seconde Guerre mondiale, qui fit de lui, à quatorze ans, « l’homme de la famille », et exalta ce qu’il appelle son « rôle de mâle ». Son engagement patriotique, qui le conduisit à se porter volontaire pour l’armée et à défendre l’Algérie française, mais aussi sa vision du monde, fondée sur le rôle traditionnel des nations, s’expliquent par ce passé ancien.

F. Bayrou, lui aussi d’origine modeste et provinciale, est devenu, de façon identique, jeune (à vingt-trois ans) soutien de famille après la mort accidentelle de son père. Paysan érudit, ce dernier a aussi certainement eu un grand rôle dans sa soif de culture. Mais, étant né en 1951, sa vision géopolitique a été influencée par la réconciliation franco-allemande de de Gaulle et d’Adenauer, par la construction d’une Europe unie, notamment sous l’impulsion de grandes figures du centrisme comme Robert Schuman, se substituant à l’influence individuelle déclinante des anciennes puissances nationales coloniales, et par le bouleversement de notre société durant les années 1960.

J.-M. Le Pen et F. Bayrou sont aussi tous deux des catholiques déclarés, mais cette appartenance commune cache des aspects fondamentalement différents. Chez J.-M. Le Pen, élevé chez les jésuites, le catholicisme est un élément de tradition culturelle. Comme il l’indique lui-même, il aime « sa sœur plus que ses cousins, ses cousins plus que ses voisins, etc. », et réserve le « aimer ses ennemis comme soi-même » aux saints. J.-M. Le Pen revendique ainsi son catholicisme comme argument identitaire, comme il défend la notion de « France, fille aînée de l’Eglise », bien plus qu’il ne le vit. Chez F. Bayrou au contraire, la foi prime. Bayrou aime les gens du peuple, et a très vite voulu en être le défenseur. La compassion lui est naturelle car partie intégrante de sa croyance, mais cette foi ne peut être que personnelle et non pas déclamée, avec retenue et humilité, ce qui explique aussi son attachement farouche à la laïcité.

Divergence enfin dans le caractère des deux hommes. J.-M. Le Pen est un sanguin, un battant. Rien ne doit lui résister. En débat, J.-M. Le Pen peut se révéler charmeur, mais à la première contrariété, l’homme s’échauffe, s’emballe, éructe, agresse son interlocuteur, le noie sous un torrent verbal. Le verbe devient caustique, voire méprisant. Pour peu que l’adversaire soit faible, la victoire totale est l’objectif, l’ancien militaire qu’il est ne fait pas de quartier. Si l’autre résiste, J.-M. Le Pen peut cependant reconnaître son courage. Mais son respect ne s’adresse qu’aux forts. Redoutable orateur, doté d’un exceptionnel sens de la répartie, J.-M. Le Pen tire d’abord, réfléchit ensuite. Il manie avec délectation l’ironie, le jeu de mots. Capable de discours fleuves, improvisés, tenant en haleine son auditoire, il joue de l’émotion, suscitant rires et rages.

Tout autre est François Bayrou. Chez lui, la parole suit la pensée, parfois avec décalage, pour qu’il soit sûr que les mots soient justes, explicites. Convaincre, plutôt qu’asséner, tel est son objectif. Là où Le Pen cherchera le KO, et quittera la salle si celui-ci n’arrive pas assez vite, Bayrou fermera la porte à clé, et passera le temps nécessaire pour qu’un accord soit trouvé. Différence de style, de méthode. Plume exceptionnelle, sa pensée est complexe, riche, et ne peut pleinement s’exprimer dans le formatage médiatique actuel. En discours, en revanche, Bayrou prend toute sa dimension. Orateur hors pair, après avoir vaincu son bégaiement, les mots qu’il écrit lui-même prennent tout leur sens, leur profondeur, et s’adressent, chose unique dans tout l’échiquier politique, à quelque chose en nous de peu habitué à être sollicité, notre conscience. Tribun contre missionnaire.

Les analyses

Pour J.-M. Le Pen comme pour F. Bayrou, la situation actuelle, marquée par le profond rejet des Français pour le système en place et par une morosité persistante, est largement due à l’inaction d’une classe dirigeante, coupée des réalités du peuple. Tous deux fustigent ces élites, formées à l’ENA à vingt-cinq ans, qui s’enferment dans les cabinets ministériels et sous les ors de la république pour n’en sortir que parlementaires, ministres eux-mêmes, ou pour pantoufler dans une grande entreprise. Tous deux, qui puisent leurs racines dans la France modeste et provinciale, ont compris cette exaspération croissante du Français moyen, qui encaisse les injustices jusqu’au jour où... Et F. Bayrou, qui a fait partie de ces sphères gouvernementales, reconnaît combien il s’est un temps laissé aveugler par le miroir du pouvoir ministériel avant de réaliser que les dés étaient pipés et le système corrompu. Tous deux enfin portent un jugement impitoyable sur l’ère Chirac, et notamment les cinq dernières années où, disposant de tous les pouvoirs à tous les niveaux de l’État, le président n’a pas su ou voulu traiter les causes profondes des problèmes du pays.

Pour F. Bayrou, l’essentiel est bien là, et la solution passe d’abord par une autre conception du pouvoir, fondée sur la nécessaire collaboration des compétences, qu’elles soient de gauche ou de droite, pour résoudre les problèmes essentiels (climat, retraites, dette publique...) et définir des solutions efficaces et acceptables par une majorité de Français. Mais pour J.-M. Le Pen, ce diagnostic sur le pouvoir n’est qu’accessoire, car le premier des maux, c’est l’immigration. Qu’importent les chiffres qui montrent que la criminalité est très majoritairement le fait des Français, que la plupart des étrangers travaillent, de façon clandestine ou pas, dans des emplois que les Français ne veulent plus, et ne désirent que s’intégrer... La misère de la France, pense-t-il, provient de cet afflux incontrôlé d’étrangers, dont les hordes s’abattent sur notre pays pour sucer le sang des prestations sociales et autres avantages de l’État providence. Et la première faillite des dirigeants successifs, c’est bien de n’avoir pas su arrêter aux frontières ces émigrés des contrées les plus déshéritées, et de leur avoir octroyé autant de droits qu’aux Français « de souche ». Une analyse évidemment combattue par F. Bayrou qui estime que sur ce sujet, le problème n’est pas tant le nombre d’immigrés entrants, qu’il faut cependant modérer en insistant sur le codéveloppement, que la faillite de notre modèle français d’intégration, qui laisse sur la touche une part croissante de sa propre population, de seconde, troisième ou quatrième génération, alors qu’elle avait su jusqu’ici faire de ces immigrations sa richesse.

Les visions

Si J.-M. Le Pen n’a pas encore établi son projet présidentiel, il a défini quelques grandes lignes directrices (voir le site du Front national ) : retour au protectionnisme économique et au franc, réduction drastique des dépenses sociales de l’État (et notamment pour les étrangers) , des impôts (sur les personnes et les entreprises) et des prélèvements sociaux. Cette philosophie, avec un ensemble de propositions particulièrement « libérales » (c’est-à-dire prônant le désengagement de l’État), justifie de placer J.-M. le Pen « à droite » en matière économique, et il partage avec F. Bayrou la volonté de favoriser fortement les petites entreprises et l’artisanat, créateurs d’emplois. Moins prolixe sur les aspects sociaux de sa politique, il n’en est pas moins avocat des « valeurs traditionnelles » en vigueur lors de sa jeunesse. Quant à l’aspect international, c’est là aussi le retour à un système basé sur les nations, et aux accords au cas par cas ; il est opposé au communautarisme solidaire européen. Le modèle de société proposé par J.-M. Le Pen se rapproche peut-être de celui qui était en place en Espagne sous Franco (la dictature militaire en moins). Il sous-estime sans doute les conséquences qu’une politique de « préférence nationale » douanière entraînerait, par réaction des autres pays, notamment une asphyxie de l’économie faute de marché intérieur suffisant, et une sclérose sociale.

La vision de F. Bayrou est, elle, centrée sur la défense d’un modèle sociétal « européen », qui puise aussi un certain nombre d’éléments clés dans la tradition française. Pour répondre aux grands défis actuels, il défend non seulement la participation de la droite et de la gauche modérée aux décisions, mais aussi la nécessité de gérer au niveau de l’Europe un certain nombre de problèmes globaux (énergie, climat, immigration, défense, sécurité...) auxquels il considère que la France seule ne peut apporter de réponses. Mais il affirme son attachement à des valeurs qu’il considère comme françaises, comme la primauté de la qualité de la vie et de l’épanouissement personnel sur la réussite fondée sur l’argent du modèle anglosaxon. Après avoir largement développé sa vision des problèmes lors d’une série de colloques thématiques, F. Bayrou a défini une série de six grandes priorités (environnement, éducation-recherche, lutte contre la dette, lutte contre l’exclusion, relance de l’Europe, soutien à l’entreprise) qui viennent compléter une indispensable réforme du système politique en place, vers une sixième république. Cette dernière réforme, institutionnelle, lui paraît indispensable pour rétablir un « Etat impartial », devise de Raymond Barre, et gage d’une société renouvelée où « un enfant sache que son destin est entre ses mains, et ne dépend pas de son origine, de sa caste sociale... » .

Le futur

F. Bayrou et J.-M. Le Pen se retrouvent sur un élément essentiel dans cette course à l’élection présidentielle : tous deux se mettent cette fois-ci en campagne pour gagner !

A soixante-dix-huit ans (âge que n’atteignit jamais Leonid Brejvev à l’âge d’or de la gérontocratie soviétique), Jean-Marie Le Pen croit, peut-être pour la première fois, à un destin présidentiel. Après un second tour en 2002 qui l’avait pris par surprise, on aurait pu croire finie la carrière de Le Pen, son parti en butte à une lutte fratricide pour sa succession, et son espace politique sécuritaire occupé par un Nicolas Sarkozy hyperactif. Mais remis en selle par l’incurie des gouvernements successifs de Jacques Chirac, incapables de répondre aux préoccupations fondamentales des Français et minés par les dissensions internes, il renaît, tel le phoenix, et comme à son habitude avant chaque élection présidentielle, plus fort que jamais.

Quant à François Bayrou, il considère que 2007 verra la victoire de David contre Goliath, du candidat de l’authenticité contre le système politicomédiatique qu’il fustige. Dopé par une popularité incomparablement plus élevée qu’à la même époque en 2002, et particulièrement sur Internet qu’il considère comme élément déterminant de la démocratie, il mise sur le rejet des Français d’un Nicolas Sarkozy figé dans son rôle de ministre de l’Intérieur, et d’une Ségolène Royal qui préfère attendre de l’opinion les éléments principaux de sa ligne politique. Pour lui, en effet, comme pour Jean-Marie Le Pen d’ailleurs, le président de la République doit avoir une vision claire à proposer au peuple. Et il compte sur ce peuple, qu’il croit plus malin que les commentateurs politiques, pour forcer la main aux appareils des partis, comme l’ont fait les électeurs allemands, autrichiens ou néerlandais. François Bayrou joue sur cette élection non seulement son avenir politique, mais aussi celui de la famille centriste, et un peu aussi celui de la France pour les prochaines années.

NB

Pour compléter cette analyse, voir ces deux entretiens remarquablement informatifs réalisés par Nicolas Voisin et diffusés sur AgoraVox sur JM Le Pen et F. Bayrou.






Début | Page précédente | 118 119 120 121 122 123 124 125 126 127 128 129 130 131 132 133 134 135 136 | Page suivante | Fin
[ Annuaire | VIP-Site | Charte | Admin | Contact amarine ]

© VIP Blog - Signaler un abus