ean-Marie Le Pen a choisi de frapper les candidats en tête dans les sondages d'opinion, dimanche, devant plusieurs milliers de ses partisans réunis au Bourget.
"Sacré Sarko, atlantiste en Amérique pour plaire à ses mentors, tiers-mondiste au Sénégal pour doubler Ségolène... et Français de retour en France, sitôt qu'il chute dans les sondages", a raillé le président du Front national, devant un public enthousiaste. "Fabius le comparaît à un caniche mais il a tort. Comme animal politique, il tiendrait plutôt du caméléon", a-t-il poursuivi.
M. Le Pen s'est est ensuite pris à Ségolène Royal "qui en fait le moins possible", pour ne pas montrer les mêmes "incohérences" que M. Sarkozy. "C'est Lady Nunuche ou la fée Gribouille" qui "se tait, déjà échaudée par ses multiples bourdes", a déclaré le leader du FN.
"Sarko la girouette et Ségo la gaffeuse", leurs "popularités virtuelles se dégonflent déjà dans les sondages", a-t-il conclu.
"ACCORD SUR NOTRE DIAGNOSTIC"
Jean-Marie Le Pen s'est félicité que "tous à gauche, comme à droite s'accordent enfin sur notre diagnostic", à savoir la nécessité d'un "redressement national", après avoir "menti" sur l'état réel du pays et "tout cassé depuis 30 ans". Il a plaidé pour "la cohésion nationale et sociale", "l'égalité républicaine", la "laïcité", "l'école" et"la liberté d'entreprendre".
Le candidat parvenu au second tour en 2002 s'est présenté comme "l'homme du vrai changement", déclinant ensuite certains points contenus dans le programme politique du Front national. M. Le Pen a notamment proposé de "restaurer" la souveraineté économique "sacrifiée sur l'autel" de l'euro, de "libérer le travail" en rétablissant la "liberté" sur le temps de travail, et de "tendre à la suppression progressive" de l'impôt sur le revenu.
Il a aussi insisté sur un point-clef de son offre : la "préférence nationale" pour "l'emploi, le logement et les aides sociales et familiales", et proposé de donner à l'Etat - et non aux partenaires sociaux - la responsabilité de la Sécurité sociale. Le FN prône notamment "l'expulsion effective" des étrangers en situation irrégulière, "l'inversion" des flux migratoires et la révision de l'attribution de la nationalité dans certains cas.
Jean-Marie Le Pen a enfin réclamé "une grande politique familiale", mais sans évoquer des points de son programme comme l'avortement ou l'abrogation du Pacs.