Le candidat du Front national visitera pendant une grande partie de la matinée une ou plusieurs communes de banlieue accompagné de sa fille Marine, a précisé son service de presse.
"Ce sera une surprise", a dit Marine Le Pen, sa directrice de campagne.
Le président du FN quittera le siège du parti, à Saint-Cloud (Hauts-de-Seine) à 9h15 dans sa voiture, suivi de plusieurs bus transportant la presse. Il y reviendra vers 12h30.
Marine Le Pen avait déjà fait une incursion en banlieue au début de la semaine en visitant pendant une heure le marché du centre de Meaux (Seine-et-Marne), mais pas Beauval et La Pierre-Collinet, quartiers réputés difficiles.
Le président du FN, déjà très présent au sein de l'électorat ouvrier et en hausse chez les ruraux depuis 2002, a axé une partie de sa campagne en direction des "sans grade" et des habitants des quartiers populaires.
Il dit avoir constaté partout lors de ses déplacements en province la paupérisation de la France et ses proches insistent sur le sentiment de peur et d'abandon des habitants des cités sensibles aux prises avec l'insécurité.
Depuis son appel aux "Français d'origine étrangère" à Valmy à l'automne dernier, Jean-Marie Le Pen tente parallèlement de séduire l'électorat issu de l'immigration, sans convaincre les politologues de ses chances d'obtenir dans ce domaine des résultats significatifs.
"Même si on ne demande pas l'origine des gens quand ils adhèrent, il semblerait qu'un certain nombre soient passés au-delà du 'prêt-à-penser' et, aujourd'hui, s'interrogent très lucidement et même adhèrent aux propositions du Front", a récemment déclaré Marine Le Pen.
Même si, dans son programme, l'immigration reste la cause principale des problèmes de la France, le président du FN promet aux descendants d'immigrés la "préférence nationale."
source : l'express.fr