Jean Marie Le Pen fait une mise au point.
"Saint-Cloud, le 17 janvier 2004
Contrairement à ce qui a été faussement rapporté, je n’ai, évidemment, jamais dit que « La gestapo protégeait les populations civiles », ce qui serait inexact et même indécent. La gestapo protégeait les forces armées allemandes d’occupation dans un territoire où la résistance des partisans et des francs-tireurs prenait de plus en plus d’initiatives combattantes.
Pupille de la Nation, fils d’un Français « mort pour la France » en 1942, jeune résistant non par la carte, mais dans les faits, puisque après la mort de mon père, je détenais des armes, ce qui était en zone interdite (littoral breton) où nous étions avec ma mère, puni de mort.
En effet, à l’opposé de beaucoup de nos contempteurs, j’ai vécu les quatre ans de l’occupation de la France par l’armée allemande, partageant avec mes compatriotes les privations et les risques mais aussi l’espérance de la libération.
600 000 Français sont morts pendant la guerre de 39/45. Ils ont droit au souvenir fidèle, et leurs proches à la mémoire affectueuse des générations, pour la liberté desquelles ils sont tombés.
J’ai toujours considéré l’armée et les polices allemandes comme des organisations ennemies que je juge sans complaisance, mais en m’efforçant d’être juste et de refuser le manichéisme.
Cette loyauté intellectuelle et cette liberté d’esprit ont conduit pour la 2ème fois le gouvernement à engager contre moi des poursuites judiciaires pour délit d’opinion comme il l’a fait récemment contre Monsieur Gollnisch, comme moi député européen et dirigeant du Front National.
Il s’agit là d’une des persécutions menées contre des hommes politiques de l’opposition pour les faire taire ou les disqualifier avec l’aide de politiciens et des organisations chargés de l’inquisition politique, au moment où s’engage, ou devrait s’engager, un débat vital sur la survie de la France.
Il y aurait beaucoup à dire sur tous les sujets relatifs à la défaite et à l’occupation qui furent pour notre pays une si douloureuse épreuve. Mais cela est aujourd’hui interdit, sous peine de poursuites et de sanctions pénales, financières ou médiatiques, dans le pays qui se proclame pourtant celui des Droits de l’Homme, de la Démocratie et de la Liberté.
Pourquoi a-t-on peur du libre débat ? Quels intérêts protège l’Omerta ? Qu’est-ce qui peut justifier la haine, le mépris, les injures dont on m’abreuve ?
Je hais les crimes de guerre, quels qu’en soient les auteurs. Je compatis à la misère matérielle et morale qui a été celle de millions de victimes civiles innocentes, mais je crois que le pire des crimes de guerre, c’est d’avoir perdu la guerre prévisible que le gouvernement du Front Populaire n’avait pas préparée.
Il est toujours terrible pour un peuple ou une Nation de tomber sous la domination d’un pays étranger que ce soit par la défaite et l’occupation militaire, ou par l’abandon volontaire de son indépendance, de ses libertés, de sa sécurité comme on le fait aujourd’hui à l’Europe de Bruxelles sous les applaudissements des nouveaux collabos."
Source : forum patriote