Sarkosy, la posture et l'imposture
A force de vouloir plaire à tout le monde et de communautariser son discours on en vient à mécontenter tout le monde. L’opportunisme est l’attribut de la dialectique sarkozienne.
En 5 ans, Sarkosy a dit tout et son contraire.
Il y a un décalage entre ce qu’il dit et les faits : "Je suis fier de mon bilan que nul ne peut contester » répétait-il encore en mars dernier.
- La lutte contre l’insécurité qui l’avait porté au pouvoir en 2002 est pourtant l’un de ses principaux échecs. En 5 ans, les violences contre les personnes ont augmenté de 13,9%, la France a connu des émeutes comme nulle part ailleurs en Europe, et l’insécurité s’étend aux zones rurales. Pour la seule année 2005 ce sont près de 12 millions de crimes et délits qui ont été recensés par l’Observatoire national de la délinquance.
- Autre fiasco la lutte contre l’immigration clandestine pour laquelle il avait décrété la « tolérance 0 » à son arrivée. Dans les faits, on trouve une autre stratégie, celle de la régularisation en catimini. Pour ne prendre qu’un ex illustrant cette imposture : le 31/10/05, il publie une circulaire suspendant l’expulsion des parents d’enfants étrangers en situation irrégulière. Le 13 juin 06, une deuxième circulaire régularise 6924 clandestins. Sur les 26614 qui sont déboutés de leur demande, quelques dizaines seront finalement expulsés.
54 % des Français désavouent son bilan et pensent que le gouvernement ne lutte pas assez contre l’insécurité.
- Quand Sarkosy plaide pour la discrimination positive et rappelle que « La France est diverse et qu’il ne faut pas avoir peur de la diversité », une majorité de Français (51%) considèrent que l’immigration n’est pas une chance pour la France (sondage Ifop du 5 mars 07)
Il fait une politique de l’attrape-tout porteuse de confusion que ne peuvent ignorer les électeurs.
- Ainsi quand le candidat de l’UMP affirme le 12 mars 07 dans la presse, ‘je défends une identité française fondée sur un certain nombre de valeurs sur lesquelles je ne transigerai pas : la laïcité, l’égalité entre les homme et les femmes », il contredit ses actes de ministre de l’intérieur qui a crée en 2003 le Conseil français du culte musulman, dont la principale organisation réaffirme que « le Coran est notre Constitution, il régit notre vie ».
Finalement, Sarkosy a aussi une politique très à gauche puisque c’est lui qui a mis fin à la double peine et qui a confié une mission sur la diversité à Basile Boli, par exemple. Il ne se bat même pas contre la polygamie galopante en France !!
De plus, ses statistiques sont truquées et Sarkosy se rend complice de véritables mensonges éhontés.
1/ Il nous dit : « La délinquance générale a baissé de 9,4% depuis 2003. »
Or, les différentes institutions ne sont pas d’accord entre elles ! Par ex, pour 2006, le ministère de l’intérieur a parlé de 3,7 millions d’infractions alors que pour la même année l’enquête de victimisation de l’INSEE-OND aboutit elle, à 12,4 millions de crimes et délits.
Les gens lassés de l’inefficacité de la police, ne déclarent même plus la plupart des atteintes aux biens et aux personnes, et d’évidents trucages statistiques permettent de diminuer les chiffres « officiels ». Ainsi ne sont pas comptabilisés dans le comptage global les plaintes enregistrées en main courante, les contraventions (injures, menaces, violences légères) ainsi que les infractions routières, douanières et fiscales.
2/ Il nous dit « Le nombre de voitures brûlées lors de la dernière nuit du 31 décembre 2005 est inférieur à l’année précédente. »
D’après une enquête conduite par Europe 1 auprès des préfectures en date du 1er janvier 06, le nombre de voitures brûlées lors de la St Sylvestre est 70% plus élevé que le chiffre fourni par le ministère de l'intérieur le 1er janvier au matin. Il y en aurait 683 et non 396 ! La cause de cet écart ? La Direction générale de la Police a refusé de fournir un autre bilan que celui de 6 heures du matin ! Ce bilan n’a jamais été réactualisé, or on sait que tout au long de la journée, des gens découvrent que leur voiture a brûlé et le déclarent à la police.
3/ Il nous dit « je suis fier d’être le ministre de l'intérieur a fait reculer la peur »
De l’aveu même de ses services officiels, entre 2002 et 2006, les violences contre les personnes ont augmenté de 12,45 %. Les violences gratuites de 27,50%. Entre 1970 et 2006, le taux de criminalité est passé de 22 pour 1000 habitants à plus de 60 pour mille… Et la peur aurait reculé ?
Les débats sont interdits.
4/ On nous dit « Il n’y a pas de lien entre délinquance et immigration étrangère. »
Or, en 1994 déjà, le rapport parlementaire Dell’Agnola révélait que 60% des personnes interpellées par les différents services de sacurité publique étaient étrangères. En 2004, les synthèses de la police nationale révèlent que 60% à 70% des délinquants sont issus de l’immigration (Journal Le Point du 24.06.2004, p.28). L’ancienne commissaire des RG Lucienne BuiTrong révèle que 85% des auteurs de « violences urbaines » sont d’origine maghrébine (Violences urbaines, des vérités qui dérangent, Bayard, oct 2000)
ROYAL, ou la politique du vide.
Elle patauge dans le néant programmatique et se retrouve plombée dans un projet d’une vacuité rare que 65% des Français jugeaient déjà peu mobilisateur en juin 06.
Son projet n’est pas précis, sans chiffrage cohérent comme l’a dénoncé Eric Besson, chargé des questions économiques et démissionnaire du parti.
Mme ROYAL incarne une candidature de l’apparence, avec des propos hâtifs et choquants sur la rapidité de la justice chinoise, aux carences manifestes sur des sujets clés. Elle navigue à vue depuis des semaines, défendant un jour la dissuasion nucléaire et promettant un autre jour d’affecter à l’école les crédits du deuxième porte-avions.
Il n’y a pas un sujet où la candidate socialiste ne se prenne les pieds dans le tapis de ses contradictions. Interrogée sur l’immigration, elle affirme ne pas envisager de régularisations massives de clandestins, mais plaide ensuite pour une politique plus ouverte en matière de droit d’asile dont on sait qu’il est devenu, au fil des ans, un asile économique et une machine à fabriquer des clandestins.
Le financement des retraites, l’avenir des 35 heures, la protection sociale, la fiscalité, le nucléaire, sont autant de dossiers clés, où l’argumentation reste évasive.
BAYROU, ou la contrefaçon.
Il se dit candidat anti-système en s’appuyant précisément sur le système ! Symbole du clientélisme électoral en toute occasion. « Je suis partout », telle est la stratégie du candidat Bayrou. Airbus plongé dans la crise, il se précipite recueillir les doléances des salariés de Toulouse ; une réunion organisée sur le Darfour par les bonnes consciences humanistes et, mine de circonstance, il compatit aux côté de S. Royal et Kouchner. Le terroriste italien Battisti arrêté au Brésil, et Bayrou mêle sa voix à celle de l’extrême gauche pour s’inquiéter d’une possible extradition, au point de s’attirer les hommages du député écolo-rouge Yves Cochet.
Obsédé par les sondages, il veut ratisser large. Il n’est plus candidat de l’UDF mais de tout le monde. Alors, qu’importent les contorsions idéologiques et les revirements programmatiques. Enseignants dans la rue et Bayrou se fait le porte-étendard de leurs revendications, lui qui fut le ministre de l’Education nationale le plus contesté de ses dernières années. La Constitution européenne en panne, il plaide pour un nouveau référendum dont il loue les vertus après en avoir été un des plus fervents détracteurs quand il siégeait dans le gouvernement Juppé.
Face au francs-maçons, M. BAYROU clame son attachement à la laïcité, oubliant qu’il fut un opposant à la loi sur le voile à l’école.
Inclassable, Bayrou brouille les cartes et inquiète ses électeurs, dont 62% déclarent ne pas être sûrs de leur choix.
source : FDA du mois d'avril 2007