Pendant une semaine, dans cinq régions, « Les Echos » organisent une série de tables rondes sur des thèmes clefs pour l'avenir des entreprises. Chaque débat confronte deux personnalités politiques à des acteurs économiques de leur territoire, patrons ou syndicalistes. Mondialisation, délocalisations, compétitivité : en Ile-de-France, Valérie Pécresse, pour l'UMP, et Marine Le Pen, pour le Front national, ouvrent le ban.
A ce sujet, Marine Le Pen a dit :
"Où que l'on se tourne, les voyants sont au rouge : il y a peu de croissance, un chômage massif et structurel, une baisse du pouvoir d'achat, des délocalisations, un commerce extérieur en crise et une fiscalité excessive et complexe... parce que l'Europe a fait le choix ultralibéral d'ouvrir totalement ses frontières. Nos marchés sont exposés à la concurrence de produits de pays qui ne respectent pas le minimum de droits des salariés, le minimum de protection sociale, le minimum de normes environnementales. La mondialisation est un fait, il n'en demeure pas moins qu'on peut avoir la volonté politique de lutter contre ses éléments les plus dangereux, en instaurant par exemple des droits de douane de nouvelle génération qui soient modulables, bonifiables et remboursables. Et pour défendre la compétitivité française, nous devons lutter à la fois sur les salaires et la réglementation, c'est-à-dire l'ensemble des règles du travail, des retraites, les 35 heures. Sans parler de la monnaie, dont on parle peu dans la campagne électorale alors que l'euro est un inconvénient majeur."