Le délégué général du Front national Bruno Gollnisch a fait savoir lundi que l'objectif du parti était d'entrer à l'Assemblée nationale pour faire "pression" sur le gouvernement.
"Au regard même des thèmes que Nicolas Sarkozy a emprunté le temps d'une campagne au Front national, chacun sait très bien qu'il ne passera pas aux réalisations concrètes s'il n'y a pas une forte pression du Front national", a-t-il déclaré.
"C'est cette pression d'ailleurs qui a fait que l'UMP a été obligée d'infléchir son discours, prendre nos thèmes, mais ça ne veut pas dire mettre en oeuvre nos solutions", a-t-il ajouté. "Notre objectif, c'est d'entrer à l'Assemblée nationale".
Selon Bruno Gollnisch, la nouvelle donne politique pourrait être favorable au Front national. "Jusqu'à présent, et depuis 30 ans, il y avait une candidature unique au profit du sortant entre le RPR (UMP désormais) et l'UDF" ou alors "un désistement réciproque" au second tour, a-t-il rappelé. "Ceci, apparemment, si j'en crois M. (François) Bayrou, peut changer considérablement la donne".
"Je crois que le jeu politique va devenir beaucoup plus ouvert qu'il ne l'était. Je crois qu'il va y avoir des recompositions, je crois qu'il va y avoir des explosions", a-t-il prévenu.