La vice-présidente du Front national Marine Le Pen a affirmé qu'elle ne voyait "aucune raison" de "radicaliser" le programme du parti d'extrême droite dans sa campagne législative.
Pendant la campagne présidentielle, "Le Front national a défendu son programme, il n'avait aucune raison de se radicaliser (...) Nous devons rester droit dans nos bottes et nos certitudes", a expliqué Mme Le Pen lors d'une conférence de presse.
"Plus radical que cela, c'est le programme de Philippe de Villiers, et c'est 2,5%", a-t-elle affirmé.
"Nous avons été victimes d'un hold-up électoral" de la part de Nicolas Sarkozy, "qui a marqué à la culotte le Front national, pas seulement dans cette campagne, mais depuis 2002, en reprenant ses thèmes", a estimé la députée européenne.
"Il a siphonné une partie de notre électorat (...) Certains de nos électeurs se sont dit: Nicolas Sarkozy n'appliquera que 20% de mes idées et des idées de Jean-Marie Le Pen, mais il a des chances d'être élu", a analysé Mme Le Pen.
"Nous n'avons pas enregistré une défaite absolue", a-t-elle souligné, énumérant les difficultés du PS, des Verts et du PCF et ajoutant que selon elle "les idées de Jean-Marie Le Pen sont majoritaires en France".
Interrogée sur les critiques formulées à l'intérieur du parti après l'échec de Jean-Marie Le Pen au premier tour de l'élection présidentielle, Mme Le Pen les a attribuées à Christian Baeckeroot, un élu FN du Nord, et à "des personnes qui sont à l'extérieur du Front national", dont Bruno Mégret, président du Mouvement national républicain (MNR).
Elle a cependant indiqué que le FN allait "profiter des mois qui viennent pour rénover son appareil, qui reste affaibli par la scission" avec les partisans de M. Mégret.