Interrogée le 5 mars (Canal plus) sur le dossier Airbus, alors que 10000 emplois en Europe dont près de la moitié en France vont être supprimés, Marine Le Pen a noté que le fiasco actuel découle pour une large part de la direction bicéphale franco-allemande ?
La directrice stratégique de la campagne a affirmé que « nous payons aussi dans cette affaire la politique de l’euro fort de la Banque centrale européenne (BCE) , la parité euro-dollars »
Elle a observé qu’à l’instar de J.M. Le Pen « l’ancien patron d’Airbus a regretté que nous n’ayons plus notre souveraineté monétaire ». « La politique de la BCE ruine notre pays, si l’Europe veut aller dans le mur, elle ira sans nous. »
Mais l’UE peut aussi « changer de politique » car la France n’est pas la seule à en subir les conséquences ».
Au moment où Mme Royale affirme qu’il conviendrait de renationaliser Airbus , Marine le Pen a rappelé que c’était sous le gouvernement Jospin que D. Strauss-Kahn a privatisé Airbus, relevant « le manque de cohérence » de la candidate socialiste.
Marine Le Pen a pointé aussi les ratés de la direction d’Airbus –non maîtrise des coûts et des délais dans les grands projets comme l’A 380 et l’A 350 – et a estimé que l’Etat pourrait mobiliser de nouveaux investisseurs français. Il s’agirait notamment d’inciter les banques – via leur fond d’investissement – à éventuellement participé au capital d’Airbus. Mais ce n’est certainement pas le rôle des « régions » comme le veulent les socialistes, dans lesquelles les impôts ont augmenté de manière vertigineuse, conseils régionaux qui ne disposent d’ailleurs « que de l’argent des contribuables.