Qui est vraiment François Bayrou ?
Petit portrait du candidat du système.
(d'après un article signé L.F. de Lectures Françaises, n°599 de mars 2007)
Extraits de l'article en italiques
NDLR : nous affirmons candidat du système, contrairement à ce qu'il dit lui-même, car s'il y a un candidat dans ce scrutin qui est le candidat du système, c'est bien Bayrou ! A égalité avec Sarkozy et Royal, d'ailleurs !
Il est né le 25 mai 1951 à Bordières (Pyrennées-Atlantiques dans une famille d'agriculteurs catholiques. Nous passerons sur ses années de jeunesse pour aborder directement sa carrière publique et politique.
A 23 ans (en 1974), il adhère à Centre Démocratie et est nommé en 1979 chargé de mission dans le cabinet de Pierre Méhaignerie, alors ministre de l'agriculture.
Rapidement, il "prit du galon" pour devenir rédacteur en chef de l'organe du parti, Démocratie Nouvelle et accéda au secrétariat national (en 1980) avant de remplir les fonctions de secrétaire national adjoint (1986-1994) du Centre des Démocrates Sociaux (CDS). Dans le même temps, il fut délégué général puis secrétaire général de l'UDF (Union pour la Démocratie Française), parti à la tête duquel il se trouve aujourd'hui.
Dès lors, il a accumulé les mandats électifs et les responsabilités politiques : conseiller municipal de Pau, conseiller régional d'Aquitaine, député des Pyrennées-Atlantiques (1), président du CDS (1994), devenu Force Démocrate en 1995, ministre de l'Éducation nationale puis de l'Enseignement supérieur, de la Recherche et de l'Insertion Professionnelle, député européen, etc...
Candidat à l'élection présidentielle de 2002, il n'a recueilli que 6,5% des voix. Depuis, il ne cesse de se démarquer de l'UMP et de critiquer la politique du gouvernement.
Au-delà de ce cheminement politique, ce que se gardent bien de vous dire les grands média, c'est que François Bayrou est membre invité du du club Le Siècle (2) depuis 1993 et appartient à la section française de la commission Trilatérale (3).
A plusieurs reprises, il est invité dans des loges maçonniques (Grande Loge de France et Grand Orient de France).
Rappelons que lorsqu'il fut ministre de l'Éducation nationale, "il a été de recul en recul, enterrant tous les projets de réformes élaborés par la droite parlementaire (école privée, sélection à l'université, abrogation de la loi Falloux, port du voile islamique, etc.)" (4). Un des principaux sujets de sa campagne électorale traite justement de l'Éducation.
Mais pourra-t-il réaliser demain ce sur quoi il a échoué en 1995 ?
Nous nous posons la question, tout en connaissant la réponse...
Ajoutons à cet article quelques réflexions.
Depuis 1995, François Bayrou a été un des principaux acteurs de la politique française. Il est indubitablement co-responsable de l'état catastrophique de notre pays. Tant parce qu'il a participé aux erreurs commises que parce qu'il ne les a pas dénoncées quand il était temps de le faire. Ce n'est pas son pseudo retournement de veste récent, en prenant le contre-pied systématique des ses "amis" de l'UMP, qui pourra nous convaincre de sa bonne foi.
Exprime-t-il des regrets d'avoir cautionné des années durant la politique néfaste qui nous a amené à avoir 1200 milliards d'euros de dettes ? Non. Il prétend même avoir été un bon ministre de l'Éducation nationale. Les profs apprécieront.
Et s'il n'est pas au deuxième tour, pour qui appellera-t-il à voter ?
Pour Le Pen ? On aura du mal à l'imaginer. Notre programme est la parfaite antithèse du sien.
Pour Sarkozy ou Royal ? Mais alors il cautionne toutes leurs erreurs et redevient officiellement l'homme du système ! Ce qu'il essaye à tout prix de déguiser aujourd'hui.
Voter Bayrou, c'est voter joyeusement pour celui qui ne remettra rien en cause. C'est voter pour celui qui ne prendra aucune décision difficile.
Voter Bayrou, c'est choisir le consensus mou !
Et ce n'est certainement pas d'un président mou dont notre pays a besoin !
Dans cette campagne, il essaye de faire oublier ses contradictions en focalisant les média sur la "bipolarisation" excessive de cette campagne électorale.
Les média et les sondeurs jouent son jeu. Par exemple, réaliser un sondage de deuxième tour alors que Bayrou n'est pas en position d'y figurer (début mars 2007) est plus proche de l'escroquerie intellectuelle que d'une véritable déontologie. La réaction chez les électeurs est alors de se dire que si les sondeurs le mettent au deuxième tour, c'est qu'il a des chances d'y être. Mathématiquement et logiquement, les sondages suivants montre une estimation de vote en augmentation. Ce qui ne fait que renforcer l'image de "deuxième tour possible".
et Le Pen dans tout ça ?
Il a déjà été au deuxième tour en 2002. Mais aucun sondeur ne penserait à faire réaliser un sondage de deuxième tour où figurerait Le Pen. Pourquoi ?
La réponse a été donnée par un des invités de l'émission Arrêt sur Image il y a quelques semaines. Il disait en substance que puisqu'il est inconcevable que Le Pen soit élu président de la République, ça ne sert strictement à rien de réaliser de tels sondages !
Ben voyons ! Cela revient à dire que seuls les sondeurs et les journalistes décident qui a le droit de pouvoir être élu !
nous vivons aujourd'hui dans une société dirigée, mais surtout gangrenée, par une classe politico-médiatique qui décide, non pas d'après des résultats électoraux mais d'après des impressions, des avis personnels sur ce qui est acceptable ou pas, de qui va diriger le destin de 65 millions de citoyens.
LE PEN Président !
Franchement, il est temps !
(1) : Élu en 1993 dans la 2ème circonscription après avoir bénéficié de très généreux subsides versés par différentes firmes industrielles et commerciales pour un total de 901 000 francs soient 137 000 euros. L'information figure dans l'ouvrage d'Henri Coston, L'argent et la politique (d'où vient le fric des campagnes électorales ?) Paru en 1994. Impressionnant (et édifiant) !
(2) : Le Siècle a été fondé en France en 1944. Il est le club d'influence le plus important qui regroupe environ 500 membres et 200 invités qui représentent la quasi totalité de l'élite du pouvoir : politiciens, hauts fonctionnaires, cadres de l'économie et des finances, responsables des média, mandarins de la médecine, pontes de l'université... Dans ses coulisses confidentielles se trame, se noue et se décide ce qui se déroule sur le devant de la scène.
(3) : Commission Trilatérale (et Groupe Bilderberg) (voir sur Wikipedia), deux des organisations les plus puissantes pour mettre en place la mondialisation de la planète. François Bayrou est cité comme membre de la Commission Trilatérale sur Wikipedia.
(4) : Extrait de la notice "Bayrou" figurant dans l'ouvrage "Au coeur du pouvoir", op. cit. (p.143) d'Emmanuel Ratier (éd. Facta, 1996).
Merci à Lectures Françaises d'avoir rédigé cette note.
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Merci également à l'Encyclopédie Politique Française d'Emmanuel Ratier (Ed. Faits et Documents, Tome 1, 1992. Tome 2, 2005)
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