La citoyenneté est une construction historique qui établit un lien juridique et politique entre un individu et une communauté politique. A partir du 16è siècle, la citoyenneté et la souveraineté deviennent les fondements de la politique moderne.
L’homme devient citoyen par une relation avec l’Etat qui lui assure ses droits en échange de certains devoirs.
La constitution de 1791 précise dans son article 1er (Titre III) que « la souveraineté est indivisible, inaliénable et imprescriptible », l’individu devant se soumettre à la volonté générale et au bien commun.
Aujourd’hui, le citoyen moderne ne correspond plus à l’acteur idéalisé, intéressé par la politique, s’informant pour décider rationnellement au nom de l’intérêt général.
Il a été endormi dans les limbes du politiquement correct et il est poussé vers un "consumérisme" insatiable, sensé lui apporter tous les bienfaits dont il a besoin. De plus, il est dépassé par les enjeux mondiaux qui écrasent les individus.
Aujourd’hui, la souveraineté individuelle devient plus forte que la souveraineté étatique, parce que l’Etat - à cause de ses faux serviteurs politiques - a tellement reculé devant ses devoirs qu’il peine de plus en plus à proposer un modèle de souveraineté en adéquation le bien commun.
L’Etat s’est même mis en tête de devoir répondre à toutes les aspirations nouvelles et aux demandes communautaires les plus contradictoires quoiqu’il doive en coûter.
La montée de l’individualisme s’est nourri des reculades politiques ainsi que de la faillite du rôle de l’Etat comme moteur de la cohésion nationale et protecteur des valeurs souveraines.
Ce grand "laisser-faire" ou "laisser-aller" à commencé avec les années post 68 et se poursuit actuellement avec la montée des exigences communautaires - presque tribales - qui gangrènent la société française et la laïcité au sens générale du terme.
Pour compenser les carences du pouvoir, l’individualisme moderne a développé une citoyenneté hybride. Nombre de citoyens construisent des « espaces » d’appartenance plus symboliques, tels que ceux développés autour des thèmes du citoyen-consommateur, de l’entreprise citoyenne, de la citoyenneté mondiale ou encore de la citoyenneté électronique, vastes utopies s’il en est.
Le contrat social est sur le point de se rompre. Le lien politique et juridique entre le citoyen et sa nation s’effrite. La citoyenneté se dénature et se dégonfle comme un soufflet.
Alors, pour retrouver un peu de levure dans la pâte, un seul vote pour le parti du front national, seul défenseur de valeurs solides depuis plus de trente ans.