Jean-Marie Le Pen assure que la campagne est "exactement la répétition" de celle de 2002
Le candidat du Front national à la présidentielle Jean-Marie Le Pen a jugé dimanche que la campagne présidentielle actuelle est "exactement la répétition" de celle de 2002, se disant convaincu de faire cette fois "au-delà de 20%".
Invité du Grand Rendez-vous Europe-1/TV5Monde/Le Parisien/Aujourd'hui en France, le président du Front national a dit ne pas croire, "si j'en juge les sondages que j'ai sous les yeux", que François Bayrou incarne le troisième homme de la campagne.
"Cela étant, il a une présence médiatique qui est beaucoup plus importante que la mienne", a-t-il dénoncé. François Bayrou "fait partie du système même s'il fait semblant d'en être l'adversaire", a tonné le leader frontiste. "Il en est de même de ses deux principaux concurrents qui occupent l'espace médiatique maintenant depuis neuf mois de façon pratiquement continue".
Notant que les intentions de vote dont il est actuellement crédité sont "le double" de celles des sondages de 2002, il s'est dit convaincu de faire "nettement mieux que ce qu'on m'accorde officiellement" avec "au-delà de 20%" au premier tour.
Il a dit notamment avoir "confiance dans le vote des banlieues". "Je sais que les trublions ou les voyous ne constituent qu'une minorité", a-t-il expliqué. "Mais il y a 97% des gens qui habitent la banlieue qui sont les premières victimes de la situation des banlieues ou des troubles qui sont provoqués".
Présent pour la 5e fois dans la course à l'Elysée, Jean-Marie Le Pen a jugé que "c'est exactement la répétition de ce qui s'est passé en 2002". "C'était moins choquant à l'époque, parce que les deux personnages institués en quelque sorte pour le deuxième tour (...) c'était le Président de la République et le Premier ministre".
"Là, c'est le ministre de l'Intérieur et une nouvelle candidate que j'avais d'ailleurs prévu depuis quelques années", a-t-il noté, ajoutant que "l'expérience" prouve que l'un des deux candidats de tête dans les sondages "n'est jamais au second tour".
Il a une nouvelle fois émis l'hypothèse d'une "irruption de Jacques Chirac" dans la présidentielle qui "ne dépend peut-être pas de lui, mais de la politique internationale qui serait la seule chance qu'il aurait de se réintroduire dans le débat".
Le candidat FN s'est dit victime d'une diabolisation. "Cette crainte n'est justifiée ni par mes propositions, ni par mon passé. Personne ne m'a vu tenter de renverser la République".
"Le fond de la crainte, chez ceux qui tirent les ficelles, c'est que l'on change le système, un système qui est assez confortable", a conclu Jean-Marie Le Pen.
A la question de savoir si Marine Le Pen aurait moins de difficultés à réunir les 500 parrainages d'élu, dont il affirme ne toujours pas disposer, le président du Front national a répondu "sans doute, mais ma cuisinière aussi".
source : nouvelobs