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La campagne tranquille de Le Pen
23/10/2006 17:48
Quand les socialistes sont absorbés par leur campagne interne et que Nicolas Sarkozy tente de contenir les ambitions montantes à l'UMP, Jean-Marie Le Pen, lui, est déjà en campagne. Le président du Front national sillonne le pays avec un objectif affiché: faire au moins aussi bien qu'en 2002. Pour sa cinquième candidature à la présidentielle, Jean-Marie Le Pen a, cette fois, décidé de se doter d'un programme en bonne et due forme. Il a confié à une quinzaine de "commissions d'action présidentielle" le soin d'y travailler et un premier projet sera présenté lors de la Convention présidentielle des 10, 11 et 12 novembre au Bourget. Le programme détaillé devrait être rendu public en février 2007. Les dérapages qui ont fait sa réputation sulfureuse, eux, sont bannis. Il s'agit, comme le veut sa fille Marine Le Pen, chargée de la direction stratégique de la campagne, de construire une nouvelle image du candidat Le Pen: plus lisse, plus respectable, bref plus présidentiable. Il n'est pas certain que la greffe prenne. Car c'est une France exaspérée qui avait porté Jean-Marie Le Pen au second tour en 2002. L'essentiel de ses 4.804.713 électeurs voyaient en lui un moyen d'exprimer leur mécontentement plus qu'un président en puissance. Et c'est sans doute pour les mêmes raisons qu'il est aujourd'hui confortablement installé à la place de troisième homme dans les sondages. A six mois de la présidentielle de 2007, il y est crédité de 12 à 16% d'intentions de vote selon les instituts. A la même période en 2001, il en recueillait 6%. Pas de quoi paniquer pour autant, assurent les sondeurs. Difficile d'affirmer en effet que Jean-Marie Le Pen va encore améliorer son score en 2007, suivant là d'ailleurs une tendance amorcée en 1988: il pesait alors 14,4% des voix, contre 15% en 1995 et 16,86% en 2002. Les chiffres des instituts de sondage peuvent refléter une nouvelle poussée frontiste, ou une déculpabilisation des électeurs d'extrême droite qui se confieraient plus facilement aux sondeurs, voire une meilleure prise en compte statistique de l'électorat FN. Comme en 2002, les thèmes de la pré-campagne sont en tout cas en sa faveur. Régularisation des parents sans-papiers d'enfants scolarisés, évacuation du squat de Cachan, montée des tensions dans les banlieues avec le souvenir toujours prégnant des émeutes de 2005, terrorisme islamiste, angoisses sociales et peur de la mondialisation: ces sujets chers au FN dominent, comme il y a cinq ans, le débat politique. "A la limite, on n'a plus tellement besoin de faire campagne sur le constat. Tout le monde aujourd'hui admet que le Front national avait raison de dénoncer tous ces maux depuis 30 ans", triomphait mardi Marine Le Pen sur "i-télé". Mais pour porter le FN au second tour, encore faut-il que le président du MPF Philippe de Villiers ne prenne pas trop de voix, et, surtout, que les candidats UMP et PS fassent des scores médiocres. Et là, il y a un "hic": d'un côté, le traumatisme du 21 avril pourrait inciter les électeurs de gauche à voter utile dès le premier tour, et de l'autre, il y a Nicolas Sarkozy. Le président de l'UMP chasse ouvertement sur les terres frontistes et espère récupérer les 20% de l'électorat de la droite RPR-UDF qui avait choisi de voter Le Pen le 21 avril 2002, et une partie des 23% des Français à revenus modestes qui avaient alors glissé le bulletin FN dans l'urne. Difficile de savoir si le ministre de l'Intérieur, avec son discours musclé, réussira son pari, mais le Front national concentre ses attaques sur lui, en pointant du doigt ses mauvais résultats en matière de lutte contre l'insécurité. Dans ce contexte, Jean-Marie Le Pen verrait sans doute d'un bon oeil une candidature concurrente à droite, que ce soit celle du Premier ministre Dominique de Villepin ou de la ministre de la Défense Michèle Alliot-Marie. Divisée, la droite lui ouvrirait un boulevard, en courant le risque de vivre ce qu'avait vécu la gauche en 2002: l'élimination prématurée de son champion pour cause de dispersion des voix.
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